La psychothérapie se définie par un ensemble de méthodes pour traiter les troubles de santé mentale. Un trouble mental (ou trouble psychologique) se caractérise par une série de symptômes affectant le fonctionnement d’un individu.
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ToggleEn d’autres termes, les symptômes doivent altérer de manière significative la sphère de vie personnelle, sociale ou professionnelle.
Au-delà d’un trouble de santé mentale (ex. dépression, anxiété généralisée, phobies…), la psychothérapie est utile pour améliorer sa qualité de vie au sens large. Fonctionner correctement dans son milieu de travail, ses relations sociales et familiale ne signifie pas être heureux. La psychothérapie est alors pertinente pour se fixer des axes de progression et avancer vers une vie plus inspirante. La psychothérapie peut alors être combinée au coaching.
Quels professionnels pratiquent la psychothérapie ?
Les professionnels de la santé mentale pratiquant la psychothérapie sont nombreux.
Psychologue : il détient un diplôme d’état en psychologie de niveau Bac+5 (licence et master en psychologie). Le psychologue est spécialisé dans l’analyse et la compréhension du comportement humain. Il accompagne les personnes qui ressentent des difficultés sur le plan psychologique, mais il ne pratique pas nécessairement la psychothérapie. Un psychologue peut par exemple réaliser des évaluations psychologiques pour l’aide au diagnostic, être chercheur ou encore professeur universitaire.
La psychologie est un domaine scientifique vaste, chaque psychologue étant spécialisé dans une discipline : psychologie clinique, psychopathologie, psychologie du développement, psychologie travail, neuropsychologie… Chaque spécialité repose sur un ou plusieurs courants théoriques. Elle oriente l’angle d’analyse de vos difficultés et il peut être pertinent de choisir un praticien selon la nature du motif de consultation. Les psychologues cliniciens sont les praticiens qui pratiquent le plus souvent la psychothérapie. Le psychologue n’est pas un médecin et ne peut pas prescrire de médicaments.
Psychothérapeute : tout comme le psychologue, il accompagne les personnes éprouvant des difficultés psychologiques mais ne possède pas de diplôme d’état en psychologie. La principale différence avec le psychologue est que ce dernier ne pratique pas nécessairement la psychothérapie. Le titre de psychothérapeute ne peut être délivré qu’aux psychologues, médecins ou toute autre profession pertinente à l’exercice de cette fonction. Une formation en psychopathologie est alors nécessaire pour l’obtention du titre. La psychothérapeute n’est pas un médecin, il ne peut pas prescrire de médicaments.
Psychiatre : ce professionnel de santé possède un doctorat en médecine. Contrairement au psychologue et au psychothérapeute, le psychiatre est médecin et peut prescrire des médicaments pour soigner des difficultés psychiatriques et psychologiques. Les psychiatres peuvent également délivrer un arrêt de travail en cas de difficultés trop importantes. Ce professionnel de santé peut pratiquer la psychothérapie dans l’exercice de ses fonctions, puisque la médication couplée à une psychothérapie peut s’avérer plus efficace dans le traitement de certaines pathologies.
Comment choisir son thérapeute ?
Comme précisé en début d’article, la psychothérapie fait référence à un ensemble de méthodes, certaines étant validées scientifiquement. Chaque méthode repose sur un cadre théorique pour comprendre les difficultés vécues par le patient et orienter le plan d’intervention.
Le choix de votre psychothérapeute doit reposer sur deux critères :
- Les capacités de communication du thérapeute, qui englobent à la fois l’écoute et la vulgarisation des informations fournies au patient. L’écoute du thérapeute permet de recueillir les informations pertinentes dans votre discours afin de comprendre vos difficultés, et les relier à d’autres données. La vulgarisation renvoie à la mise en mots simples de ce que le thérapeute extrait et comprend de votre situation. Ceci dans le but de vous éclairer sur vos difficultés et donner sens au plan d’intervention.
- La psychothérapie en elle-même qui doit répondre à votre besoin. Il en existe beaucoup et il est conseillé de se renseigner au préalable sur les différentes méthodes.
En ce qui concerne le deuxième critère, voici une liste non exhaustive des psychothérapies les plus connues :
la thérapie cognitive et comportementales (TCC) : cette approche vise à identifier les patterns comportementaux ayant un impact négatif sur la qualité de vie. Ces patterns s’inscrivent dans un cycle : une situation déclenche des pensées, qui à leur tour génèrent des émotions et des comportements avec des conséquences délétères sur le fonctionnement. L’objectif de cette psychothérapie est de comprendre les facteurs de déclenchement et remplacer les comportements dysfonctionnels par des comportements alternatifs, plus adaptés.
la psychanalyse : elle repose sur le postulat que la souffrance psychique est le résultat de conflits internes, refoulés dans l’inconscient et qui remontent à l’enfance aux premiers stades du développement. Ces conflits, non résolus et encore actifs à l’âge adulte, sont à l’origine de réactions, comportements et symptômes altérant la qualité vie. La psychanalyse vise à extraire un sens et une signification consciente des processus psychiques, comme les rêves et les fantasmes. La but est de résoudre ces conflits internes par la parole et éteindre les comportements problématiques.
l’hypnose : cette pratique thérapeutique permet d’accéder à un état de conscience modifié. L’état d’hypnose donne accès à l’inconscient et facilite la levée des mécanismes ou blocages instaurés par la conscience. Contrairement aux idées reçues, il n’est pas possible de réaliser une action contre son gré sous hypnose. C’est un état s’approchant de la méditation, où des processus inconscients sont ramenés dans le champ de la conscience. Chacun peut vivre un état d’hypnose, seul ou avec un professionnel. L’hypnose vise à accéder à de nouvelles ressources, résoudre des conflits internes ou apaiser un état émotionnel.
la thérapie systémique : cette psychothérapie confère une importance à l’individu mais aussi aux systèmes dans lesquels il interagit. Cette approche repose sur le postulat qu’un symptôme ou un comportement problématique du membre d’un système (un groupe) renvoie à un dysfonctionnement du groupe en question. Un travail thérapeutique individuel pourra ainsi amener à des changements relatifs dans le système au complet. Cette thérapie est utilisée notamment pour résoudre des difficultés dans la sphère de vie familiale.
l’EMDR (Eye Movement Desentitization and Reprocessing) : cette technique fait appel à la stimulation bilatérale, le plus souvent par mouvement oculaire, afin de retraiter l’information d’un souvenir marquant ou traumatique. Le but est de réduire les symptômes ou comportements découlant de l’événement marquant. L’EMDR suit une méthode rigoureuse et est particulièrement adaptée pour traiter le trouble de stress post-traumatique. Ses bénéfices induisent un réencodage des souvenirs en mémoire et une réduction de l’activation du cerveau émotionnel.
N’hésitez pas à essayer plusieurs thérapeutes. Cela a certes un coût, mais cette démarche augmente les chances de trouver un professionnel qui vous convient. Reposez-vous sur votre ressenti pour choisir votre thérapeute, et tenez compte de son niveau d’écoute. Posez également vos questions concernant la psychothérapie pratiquée et l’expérience professionnelle du praticien.
Les Thérapies Cognitives et Comportementales (TCC)
Cette psychothérapie est fortement recommandée en raison de son efficacité scientifiquement prouvée. Pour plus d’informations sur cette méthode, veuillez consulter l’article Les Thérapies Cognitives et Comportementales (TCC).